Jonestown, le plus grand suicide collectif de l'Histoire : 900 morts dont 300 enfants (2024)

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C’est un enfer comme l’aurait peint Bruegel l’ancien. «Le triomphe de la mort», mais dont le décor idyllique aurait été imaginé par le douanier Rousseau. Quelque 900 corps sans vie, dont ceux de 304 enfants, allongés presque tous face contre terre, leurs cotonnades colorées détonnant dans le vert luxuriant de la jungle du Guyana. Au milieu de cette étendue cauchemardesque de cadavres, un homme gît, à la différence des autres, sur le dos. C’est lui, Jim Jones, le diable responsable de cette apocalypse. Le 18novembre 1978, cet Américain a mené à la mort les 908 adeptes de sa secte du «Temple du peuple» , dans l’un des plus dramatiques suicides collectifs de l’Histoire.

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Cinq ans auparavant, le soi-disant révérend, réincarnation de Jésus-Christ, Bouddha ou encore Lénine selon les prêches, avait délocalisé son «église» de San Francisco vers l’ancienne colonie britannique de Guyane. Loin des Etats-Unis «corrompus», le révérend mégalo avait fondé un nouveau monde à son nom, Jonestown; un «projet agricole» basé sur son habituel pot pourri de christianisme new-age, de vague socialisme et de promesses d’égalité raciale. Ses ouailles sonten majorité des Afro-américains pauvres. Un millier d’entre eux se sont exilés de Californie, mais en Amérique du Sud, la société idéale se transforme rapidement en un triste camp de misère.

Six jours sur sept sont remplis d’un travail harassant sous le soleil, le ventre vide. Jim Jones, lui, alterne grandes messes, drogues et abus sexuels. Une fois par semaine, il impose une «nuit blanche» à ses adeptes, contraints d’avaler -et de faire avaler à leurs enfants- du faux poison. Car il leur faut être prêt à mourir, le jour où la CIA viendra mettre fin à leur utopie, cette dangereuse menace pour le capitalisme, dit-il.

C’est dans cette atmosphère de soupçons qu’un membre du Congrès américain Leo Ryan débarque le 17novembre 1978 pour visiter le camp, après des plaintes de parents de «fidèles». Le lendemain, alors qu’il s’apprête à regagner son avion, il est assassiné avec trois journalistes par les nervis du révérend. Au même moment, dans un ultime prêche, Jones persuade ses fidèles que Jonestown sera bientôt pris d’assaut par les marines. «Je ne propose pas que nous commettions un suicide mais un acte révolutionnaire», affirme-t-il dans la «death tape», un enregistrement sonore glaçant des 45 dernières minutes du camp, retrouvé près de son corps.

Jones fait donc préparer des bassines de soda au cyanure. Les fidèles s’alignent, boivent et meurent en cinq minutes. Ceux qui refusent sont contraints, ceux qui s’enfuient sont rattrapés et empoisonnés à la seringue. Sur la bande enregistrée, c’est une cacophonie de cris de douleurs, de musique liturgique et d’applaudissem*nts fanatiques. Et puis montent les pleurs des enfants qui vont mourir. Jones s’agace: «Arrêtez cette hystérie! Ce n’est pas une façon de mourir pour des socialistes ou des communistes. Mourons avec dignité». Jones, lui, s’offrira une fin plus rapide, d’une balle dans la tête.

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Voici le premier récit du massacre de Jonestown dans Paris Match en décembre1978…

DécouvrezRétro Match, l’actualité à travers les archives de Match…

Paris Match n°1540, 1erdécembre 1978

Guyane: le plus grand suicide de l’Histoire

Le trône du chef ne domine plus que des cadavres

Jonestown, le plus grand suicide collectif de l'Histoire : 900 morts dont 300 enfants (1)

Il les a guidés jusque dans la mort et son trône ne règne plus que sur des cadavres. Le maître du Temple du Peuple, James Jones, ancien pasteur, âgé de 46ans, né d’un père irlandais et d’une mère indienne croyait à sa mission messianique. C’est à Indianapolis, ville à forte population de couleur, qu’il fonde le Temple. II a 18ans et mesure son emprise sur ses auditoires et rêve d’abolir toutes les distinctions sociales. Mais, très vite, il est attiré par la Californie, ce bouillon de culture de toutes les aspirations, de toutes les nostalgies, de toutes les expériences. II affirme déjà être une réincarnation du Christ. Marxisant, il est de tous les combats contre la guerre du Vietnam et engage le Temple dans les campagnes électorales qui porteront au pouvoir des hommes politiques influents. Le maire de San Francisco lui offre même la direction des services municipaux du logement de la ville. Mais derrière le fonctionnaire municipal, perce déjà le dangereux illuminé. Le pape de la secte a ses obsessions, l’holocauste nucléaire proche et l’arrivée au pouvoir d’un nazisme américain, dangers contre lesquels il mobilise ses troupes. Psychopathe et cruel, ses méthodes d’endoctrinement inquiètent: sévices et lavage de cerveaux conduisent ses adeptes à l’obéissance absolue. Dernier rêve: construire une communauté idéale loin des miasmes de la société américaine. II choisit la Guyane anciennement britannique et donne son nom à la colonie qu’il fonde: Jonestown. Trois mille adeptes le suivent. La semaine dernière l’aventure s’est terminée en drame

En prenant cette photo les enquêteurs se sont condamnés à mort

Jonestown, le plus grand suicide collectif de l'Histoire : 900 morts dont 300 enfants (2)

C’est parce qu’ils ont pris cette photo du camp de la secte à Jonestown, c’est parce qu’ils ont enquêté sur ses mystérieuses activités, c’est parce qu’ils avaient accepté de ramener avec eux aux Etats-Unis vingt-deux transfuges prêts à tout dire, que le député américain Léo Ryan et trois journalistes qui l’accompagnaient ont été abattus au moment où ils regagnaient leur avion, par des tueurs de la secte embusqués dans une remorque. Les fanatiques du «Temple du Peuple» voulaient garder leurs secrets. Après avoir assassiné les enquêteurs, ils se sont condamnés eux-mêmes au silence éternel. Ces hommes et ces femmes en tenue tropicale qui semblent sur cette photo deviser en souriant en assistant à l’arrivée de la commission d’enquête, seront dans quelques heures étendus morts au même endroits empoisonnés ou, pour les hésitants, abattus à coup de fusil. Que voulaient-ils donc cacher? On sait que le chef de la secte usait de violence pour contraindre ses «ouailles» au travail forcé sur sa plantation de Guyana. «La vie à Jonestown s’apparentait à celle d’un camp de concentration» ont affirmé plusieurs témoins. Sur les dix mille hectares du domaine, les fidèles travaillaient onze heures par jour, six jours par semaine, sous la surveillance de gardes armés. De multiples exercices d’alerte les persuadaient qu’ils vivaient sous la menace d’une invasion de mercenaires enrôlés par les ennemis du Temple. Enfin, des sévices physiques faisaient partie des rites ordinaires de la secte. Les enfants eux-mêmes, pris souvent en otages pour garantir l’obéissance des parents, étaient aussi victimes de mortifications, voire d’actes de sadisme, destinés à ancrer en eux le sentiment de fidélité absolue au chef. Paranoïaque et atteint du délire de la persécution, James Jones pensait enfin que la seule réponse que le Temple pouvait opposer à ses ennemis, c’était le suicide collectif. Quel horrible secret, peut-être satanique, les fanatiques de la secte du «Temple du Peuple» ont-ils voulu emporter avec eux dans leur monstrueuse, gigantesque, fosse commune?

Les illuminés ont bu la mort dans ce chaudron

C’est dans ce grand chaudron [voir diaporama, NDE] de métal que les fidèles illuminés ont bu tour à tour le poison (cyanure de potassium mélangé à des herbes locales) composé sur l’ordre de Jones par le médecin et les infirmières de la communauté aussitôt après le départ des enquêteurs américains du village. Les membres de la secte se sont approchés du baquet les uns après les autres regroupés par affinités ou par famille pour boire la dose mortelle. Ensuite, toujours par petit* groupes, ils sont allés s’allonger çà et là, parfois enlacés, parfois main dans la main afin de se soutenir dans l’horrible épreuve. Le poison était si violent qu’il ne semble pas que les malheureux dont on a jusqu’ici, retrouvé les cadavres, aient eu le temps de souffrir très longtemps. Des membres de la colonie, réticents devant le suicide, ont-ils été abattus par d’autres fanatiques armés? Des rescapés de l’holocauste ont affirmé avoir vu des hommes de Jones sortir un grand nombre d’armes automatiques d’un dépôt de munitions. L’avocat de la secte, Mark Lane, qui s’est enfui dans la jungle au moment du drame, a déclaré avoir dénombré quatre - vingt - cinq tirs d’armes semi-automatiques. Jones, auparavant, avait prêché la mort pendant dix minutes, en une véritable incantation au sacrifice. «C’est la mort seule qui nous délivrera du danger qui nous menace» avait-il dit. II a suivi ses fidèles dans cet immense suicide collectif.

Voici le second récit consacré par Paris Match au massacre de Jonestown…

Paris Match n°1541, 8décembre 1978

Quel enfer cachait ce paradis?

A Jonestown l’horreur a dépassé tout ce que l’on pouvait croire. En réalité c’est près de 1000 cadavres qui ont été finalement dénombrés dans le «paradis tropical» de Guyana! Alors la raison et même l’imagination vacillent. «Comment un homme comme le «révérend» James Jones pouvait-il régner sur une telle communauté?» «Comment se fait-il que l’on se soit trompé dans le décompte des corps?». «Pourquoi a-t-on laissé pourrir au soleil des cadavres pendant trois jours?» «Pourquoi des hommes politiques ont-ils fait appel à James Jones pour mobiliser leurs électeurs?» «Pourquoi le vice-président Mondale avait-il, autrefois, exprimé son admiration pour l’oeuvre entreprise par le leader du Temple du Peuple?» «Pourquoi le maire de San Francisco entretenait-il avec lui les meilleures relations?» Beaucoup d’hommes politiques américains pensent que lorsque l’enquête en cours à Guyana et aux Etats-Unis aboutira, elle débouchera sur des révélations et un scandale qui pourraient faire autant de bruit que celui de Watergate. II reste 80 survivants. Ils ont beaucoup à dire, mais tous ceux qui n’étaient pas à Jonestown et savaient ce qui s’y passait, parleront bientôt eux aussi.

Ceux qui refusaient de boire le poison furent piqués

Suicides? Ils furent certes extrêmement nombreux mais beaucoup de malheureux ont été assassinés. C’est ainsi que de nombreux enfants qui refusaient de boire l’orangeade au cyanure furent immobilisés et on leur injecta le poison à l’aide de seringues. Stanley Clayton, l’un des 80 survivants, raconte: «J’ai vu une femme supplier qu’on la laisse vivre. Immédiatement elle a été condamnée par l’assistance qui s’écriait: «Ce n’est pas à vous de prendre cette décision! C’est à nous». Tandis qu’elle se débattait, maintenue par plusieurs fidèles, elle a reçu une piqûre intraveineuse». Pour mieux convaincre les mères de choisir la mort, les infirmières s’emparaient de leurs enfants et, après les avoir piqués devant elles, elles les jetaient au sol. Pendant toutes ces scènes, le Révérend James Jones, assis sur sa chaise surélevée comme un trône, répétait: «Suivez-moi et vous serez libérés de vos peines». Mais la plus cruelle de ces exécutions - selon la police de Georgetown - fut celle de M. Sharon Amos et de ses trois enfants. Elle fut l’œuvre, accusent les policiers, de Charles Edward Beikman, 43ans, un ami de vingt ans de Jones, chargé des relations publiques du Temple du Peuple. Il a exécuté la famille Amos et leurs trois enfants, dans leur salle de bains, en leur tranchant la gorge l’un après l’autre avec un rasoir. C’est parmi les tout derniers, après même que les chiens eurent été piqués à leur tour, que Jones s’est suicidé d’une balle dans la tempe droite. Parmi les survivants, Michaël Prokes qui s’est enfui avec une valise contenant un demi-million de dollars. Et une vieille dame, Hyacinth Trush qui dormait. Quand elle s’est éveillée, elle a vu que tout le monde dormait, y compris sa soeur Emma, morte, elle aussi

Sur ces photos prises quelques jours avant le drame, rien ne laissait prévoir…

Jonestown, le plus grand suicide collectif de l'Histoire : 900 morts dont 300 enfants (3)

La vie quotidienne dans le «paradis terrestre» de James Jones dans la Guyana était en apparence consacrée aux joies simples du jardinage et à l’artisanat. Les fidèles fabriquaient de l'«huile sainte», une huile d’arachide, ainsi que des vêtements de prière en laine grossière, des cierges et de menus bijoux revendus au prix fort aux Etats-Unis. Pour les reporters tout semblait normal et chacun paraissait heureux. Dans un laboratoire de photographie, on tirait par milliers des portraits du Révérend Jones vendus par la suite 125F pièce aux Etats-Unis. Chacun était censé protéger du feu ou du vol celui qui s’en rendait acquéreur. Si l’on achetait dix de ces portraits, pour la somme globale de 1250F, l’on était alors à l’abri de toutes les formes d’agressions ou de catastrophes naturelles Des réunions d’auto-critique avaient lieu en public. Les fidèles confessaient les délits ou les «mauvaises pensées» dont ils s’étaient rendus coupables. On a appris depuis qu’ils recevaient à titre de punition quelques coups de trique. Des punitions collectives, dites «réunions de famille» groupaient jusqu’à une centaine de personnes qui, après avoir avoué en choeur et d’une seule voix leurs «péchés» étaient fouettées en présence des autres fidèles. Quiconque s’approchait du pasteur Jones devait l’appeler ou «Mon Père» ou «Maître». En retour, il nommait ses adeptes «Mes enfants». Et c’est tout sourire que soudain, voulant prouver son pouvoir, il exigeait d’une de ses fidèles qu’elle plonge la main dans une casserole d’eau bouillante. II agit ainsi une fois avec sa propre épouse. Et chaque fois, il disait: «Grâce à moi, vous ignorez ce qu’est la peur et le mal». Beaucoup d’observateurs estiment qu’un régime frugal - riz, haricots, oeufs - et peut-être des tranquillisants ou des hallucinogènes maintenaient cette passivité mieux que tous les sermons.

Les 260 enfants qui allaient mourir avaient l’air heureux

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Ces écoliers et leur jolie institutrice sont morts dix-neuf jours après la prise de cette photo. C’était le 31octobre dernier (comme en témoigne le tableau noir en haut à droite) dans l’école du Temple du Peuple en Guyana. On se pose encore la question de savoir si même pour ces enfants qui avaient l’air heureux sur les photos, cette communauté n’était pas sinon un goulag, une sorte de camp de travaux forcés. II semble que les enfants en effet, eux aussi, marchaient autant à la trique que sous l’effet d’hallucinogènes. Les plus âgés d’entre eux étaient comme leurs parents astreints à diverses corvées pénibles et à un enrégimentement idéologique poussé qui ne leur laissait guère de repos. A l’heure du châtiment les tueurs seront, pour eux sans pitié. La plus dure épreuve pour les adultes était, selon les rescapés, le discours marathon du pasteur qui duraient jusqu’à six heures d’horloge. Il leur annonçait inlassablement l’apocalypse, le massacre par la chambre à gaz de tous les gens de couleur. Et paradoxalement, il terminait ses homélies en louant autant le Très Haut que Karl Marx. Lénine et… Adolf Hitler. Depuis son établissem*nt en Guyana, le pasteur avait mis en place aux Etats-Unis une «section administrative» avec laquelle il communiquait régulièrement par radio, et en langage code. II demandait que les «traîtres» soient poursuivis, menacés de mort. II semble qu’un de ces «déserteurs», Christopher Lewis ait été ainsi exécuté à San Francisco en décembre1977 sur ordre du pasteur.

James Jones: le mystère étonnant d’un empire sur ses fidèles

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L’homme, ce prophète de Dieu, selon son expression, disposait d’une sorte de magnétisme. «II rayonnait, avouent ceux qui l’ont connu. II savait découvrir en nous l’essentiel de notre personnalité. Sa voix était très prenante.» «Je l’ai aimé, avoue Fanny Mobley, une Noire qui fut de 1972 à 1976 un membre zélé de sa secte. Le révérend chantait magnifiquement les cantiques du Seigneur. Et puis soudain il est devenu comme ce docteur Jekyll qui se transforma en Mister Hyde…» En fait, quiconque entrait dans l’église du révérend Jones devait, non seulement lui céder tous ses biens, mais lui confier sa famille. Outre ceux qui vivaient directement sous sa coupe en Guyana, il régnait sur 10000 fidèles dispersés en Californie. Ceux qui travaillaient dans une quelconque entreprise devaient lui remettre l’intégralité de leurs salaires. Certains considérés comme des «mauvais payeurs» étaient mis à l’amende. Robert Houston, 33ans, qui s’est suicidé en 1976, devait remettre chaque mois une somme de dix mille francs aux «services financiers» du pasteur. Mais le plus extraordinaire est sans doute la vie sexuelle de James Jones, dont une des secrétaires avait pour seule tâche de contacter en son nom ceux de ses fidèles, féminins ou mâles, qui avaient attiré son attention. II interdisait toute relation sexuelle entre mari et femme. L’apprenait-il, sous la forme de confession publique, que la main sur le coeur, défaillant, il avouait: «Cela me fait plus mal encore qu’à vous.» Et il ordonnait la punition: le fouet. Son père avait été membre du Ku Klux Klan

Tout le milieu politique américain avait cru à sa bonne foi

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Formidable pavé dans la mare, la mort de James Jones et de ses adeptes, et surtout le dépouillement de ses archives dans sa colonie de Guyana, a révélé les appuis, et même l’estime sincère, dont disposaient le pasteur et son mouvement religieux parmi les plus hautes personnalités américaines. Le vice-président Walter Mondale avait déclaré dans une lettre adressée au pasteur: «Votre engagement profond et celui de votre congrégation dans les questions constitutionnelles et sociales de notre pays est une grande inspiration pour moi…». Dans une lettre semblable, le secrétaire d’Etat à la Santé et à l’Education, Joseph Califano, avait affirmé: «Vos principes humanitaires et votre intérêt dans la protection des libertés individuelles ont apporté une extraordinaire contribution au développement de la dignité humaine». Enfin, le sénateur Humphrey, aujourd’hui décédé, mais hier encore l’une des figures de proue du monde politique américain, avait écrit au pasteur: «Votre travail est un témoignage positif et véritablement chrétien de ce qui peut être fait pour résoudre les problèmes de notre société…». Mais le plus extraordinaire de ces témoignages est celui de l’épouse du président des Etats-Unis, Rosalynn Carter, qui a déclaré: «J’ai eu un grand plaisir à être avec vous durant la campagne électorale. Vos commentaires sur Cuba sont utiles. J’espère que vos suggestions pourront être réalisées bientôt…». Réponse de la Maison Blanche: «La Première dame des Etats-Unis a simplement rencontré James Jones durant un meeting soutenant, à San Francisco, la candidature de son mari lors de sa campagne présidentielle.

Jonestown, le plus grand suicide collectif de l'Histoire : 900 morts dont 300 enfants (2024)

FAQs

Did any children survive Jonestown? ›

They, too, are counted as survivors, though most of them remained in Georgetown and never got to Jonestown. The only child to survive was Stephanie Jones, 9 years of age, who was very nearly slain by whoever killed Sharon Amos's children. Stephanie's throat bears a scar that goes from ear to ear.

Is Jim Jones still alive? ›

What happened to Leo Ryan? ›

In 1978, Ryan traveled to Guyana to investigate claims that people were being held against their will at the Peoples Temple Jonestown settlement. He was shot and killed at an airstrip on November 18, as he and his party were attempting to leave.

Why did Jim Jones' son survive? ›

Jim Jones' surviving sons on the massacre at #Jonestown: "Those people shouldn't have died." Stephan Jones & Jim Jones Jr. survived the mass 1978 murder-suicide at Jonestown because they were away for a basketball tournament. The 2-hour ABC News documentary '#TruthLies' airs tonight at 8|7c on ABC.

How many people drank the Kool Aid at Jonestown? ›

On November 18, 1978, Jones commanded over 900 of his followers to consume a poisoned Kool-Aid beverage, an act that he called a ''revolutionary suicide''. Nine hundred and eighteen people perished in Jonestown that day including, 304 minors.

What did Jonestown teach us? ›

Jonestown, they say, offers important lessons for psychology, such as the power of situational and social influences and the consequences of a leader using such influences to destructively manipulate others' behavior.

What did Jim Jones use in the Kool-Aid? ›

The phrase "drinking the Kool-Aid" refers to the 1978 Jonestown massacre, in which more than 900 people committed mass suicide by drinking a flavored drink mixed with Valium, chloral hydrate, cyanide, and Phenergan.

What is the famous Kool-Aid saying? ›

To unquestioningly follow or accept the beliefs of a person or group, often used negatively. Examples: He's so charismatic that his followers will drink his kool aid no matter what he says.

What was Jim Jones illness? ›

To illustrate these confounding factors, I have provided a biographical summary of the infamous American cult leader Jim Jones, to whom the diagnosis of Narcissistic Personality Disorder has often been applied by both academics and pop-culture sources (Maynard, 2013; “Famous Narcissists,” n.d.).

Where is Jim Jones grave? ›

Jones had been cremated in New Jersey and his ashes scattered in the Atlantic Ocean. The inclusion of Jones on the memorial stone sparked several lawsuits, but it was ultimately decided that his name would remain. The memorial works to counter the exclusion of the Peoples Temple members who died at Jonestown.

Did Jim Jones adopt a child? ›

He and Marceline adopted a part-Native American child named Agnes, three Korean children, Stephanie, Lew and Suzanne, and in 1961 were the first white couple in Indianapolis to adopt a black child, a boy they named James Warren Jones, Jr.

Does Jonestown, Guyana still exist? ›

Jonestown was a remote village in Guyana in South America. In November 1978, Jonestown was the site where 909 members of a cult, the Peoples Temple, died from cyanide poisoning at the direction of leader Jim Jones. Today, the abandoned village is an overgrown jungle.

What happened to Tom Ryan's son? ›

Ryan holds on to a part of his heart he lost nearly 20 years ago. “Teague was five, so we lost a five-year-old son in 2004," Ryan shared. Ryan lost his son, Teague, to a heart attack caused by an undetected gene variant that caused cardiac arrhythmia.

What happened to Jack Ryan's back? ›

However, his military career was cut short at the age of 23 when his platoon's helicopter, a CH-46 Sea Knight, crashed during a NATO exercise over the Greek island of Crete. The crash badly injured Ryan's back. Surgeons at the National Naval Medical Center in Bethesda, Maryland inadequately repaired his back.

Why was Larry Layton released? ›

After over twenty years in prison, Larry Layton was released on parole in 2002, largely due to the testimony of Vernon Gosney, one of the few survivors of the massacre, and the Federal Chief Judge, Robert F. Peckham.

What happened to the bodies at Jonestown? ›

U.S. military recovers hundreds of American dead at Jonestown. Over 400 unclaimed bodies were interred in a mass grave in Oakland, California.

How did Odell Rhodes survive? ›

Odell survived by making the conscious decision not to participate in the dying going on around him, one of the very few people to make that decision. His decision likely was the first step on a long and lonely road that so many other survivors have taken, but his circ*mstances made his path that much more difficult.

What was Jim Jones' childhood like? ›

Early Life

Jones was largely left to himself as his mother was often working and his father had little interest in him. For years, one of his neighbors often took him to visit her church. Jones began his own religious quest around the age of 10.

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Author: Fredrick Kertzmann

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Name: Fredrick Kertzmann

Birthday: 2000-04-29

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Job: Regional Design Producer

Hobby: Nordic skating, Lacemaking, Mountain biking, Rowing, Gardening, Water sports, role-playing games

Introduction: My name is Fredrick Kertzmann, I am a gleaming, encouraging, inexpensive, thankful, tender, quaint, precious person who loves writing and wants to share my knowledge and understanding with you.